lundi 11 avril 2016

la femme est elle la gardienne de l'éducation des enfants ?

INTRODUCTION

Les femmes ont accédé au marché du travail salarié mais au prix des doubles journées de travail (travail salarié/ travail ménager). Elles n'ignorent pas dans leur ensemble leur rôle de mère de famille qui découle en grande partie de la conception du rôle des femmes dans la société. Cet article présente le rôle de la femme ensuite la maternté et le travail salarié de la femme.


1. Le rôle de la femme

A la maternité inhérente à la nature de la femme s'ajoute le rôle d'éducation des enfants et l'exécution des tâches domestiques. En considérant la conception générale de la femme, il est relevé que sa seule gloire est la maternité, les soins et l'éducation des enfants. S'inspirant de ce fait, beaucoup d'auteurs affirment que le domaine de la femme est la maison.
Quand on parle de femme, généralement on pense à la femme mariée. C'est par elle que la procréation se réalise au sein du foyer. Son premier rôle dans la vie matrimoniale est d'assurer la reproduction car c'est la présence d'enfants au sein du foyer qui fait la stabilité et la joie des parents surtout en Afrique. Dans ce contexte, la femme stérile est considérée comme inutile à la société. Elle fait souvent l'objet de mépris et de risée dans la famille ; et parfois sa stérilité cause la polygamie africaine. Pour cela la grande bénédiction qu'une fille reçoit lors de son mariage est celle de la fécondité.
Après avoir fait preuve de fécondité dans le foyer, les soins et l'éducation des enfants constituent le second rôle primordial de la femme. Autrement dit c'est donc la femme qui est beaucoup plus chargée de l'éducation des enfants, tant du point de vue matériel qu'affectif et moral. Autrement dit, c'est la femme seule qui est considérée comme la personne bien outillée en éléments pédagogiques fondamentaux pour assurer l'éducation tendre et équilibrée des enfants. Aussi se révèle-t-elle siège de l'affectivité, de l'amour et de la délicatesse. La femme a le devoir impératif d'éduquer ses enfants à la vertu. Cette responsabilité vient de ce que Dieu l'a associée, à son oeuvre de création par la maternité. Voilà pourquoi la femme doit entourer son enfant de toute tendresse et aussi doit porter le souci de son devenir. La mère doit éviter la facilité qui consiste à confier ce devoir, dans son entièreté, à une nourrice.
La femme va encore plus loin dans son rôle. Elle est la gardienne de la maison (la femme, l'épouse de la maison) appelée « yonnu xuessi » dans certaines de nos langues locales tandis que « sunnu glégbénu » est attribué à l'homme parce qu'il est l'être chargé des champs (l'homme, la chose du dehors, de l'extérieur). La femme est chargée des travaux domestiques. Elle s'occupe du ménage et de la mise en ordre du foyer. Elle est chargée de faire la cuisine et d'accueillir l'étranger par l'eau qu'elle offre. La vie matérielle du foyer est ainsi modifiée lorsque la femme est absente ou empêchée. Par elle, la maison existe et l'homme acquiert son statut social, sa renommée, son prestige et tout le sens de son existence. On dit dans l'ethnie Gun qu'« une maison sans femme ne vaut pas mieux que la brousse, et la maison n'est digne que s'il y a une femme digne ». Ce qui justifie l'importance particulière que l'on porte à l'éducation des filles dans les familles.
Outre ses devoirs, la femme est appelée à travailler de toutes ses forces au bonheur de son mari et de ses enfants. Et pour remplir les devoirs du foyer, elle doit cultiver les trois vertus que sont : le dévouement, la constance et la patience. L'on parle de la trilogie amour, force et patience.


2. La maternité et le travail salarié

L'épineuse question du congé de maternité semble encore constituer, dans certains secteurs, un frein à l'ascension professionnelle des femmes. Même si cette réalité change progressivement, les femmes ont du mal à prendre la décision de faire d'enfants dès le début de leur carrière professionnelle. Par rapport aux problèmes de maternité auxquels elles sont confrontées sur le marché de l'emploi, les femmes salariées enquêtées se sont prononcées différemment.
Environ 65% des femmes ont leur premier enfant avant d'avoir le premier poste. Si cela a été un choix pour d'autres, quelques unes estiment que c'est la façon la plus simple pour elles de gagner la confiance de leurs employeurs. Par contre 35 % ont leur premier poste avant de penser à la maternité. Ce statut social pour certaines d'entre elles, a permis de garder leur poste pendant une période raisonnable avant toute question liée à la maternité. Dans la pratique, c'est une exigence de l'employeur. Le reste de cette catégorie de femmes affirme que c'est le travail qui leur a permis d'assurer ou de garantir une meilleure vie à leurs enfants. Aussi, ont-elles ajouté, qu'il leur faut un emploi stable. Ces éléments constituent la raison fondamentale qui sous-tend le fait qu'elles ont eu leurs premiers enfants quelques années plus tard. Une femme, mère de trois enfants disait « après mon bac, mes parents n'ont plus assez de moyens. J'ai donc cherché un travail pouvant m'aider à continuer mes études puisque j'avais beaucoup d'ambitions. J'ai donc pris mon temps pour maximiser de ressource afin de poursuivre les études au lieu de faire un enfant ». Pour les femmes qui n'exercent que dans le secteur privé, elles affirment également que cela ne veut pas dire qu'elles n'avaient pas l'envie d'être mère mais c'est parce que les employeurs ne leur laissent pas le choix dans les clauses du contrat. A ce propos une femme ayant deux enfants confiait ceci « j'ai été licenciée par mon employeur quand j'avais eu ma première grossesse. C'était une grossesse à risques et quand j'ai sollicité une permission, on me l'a accordé. Mais à mon retour au travail le directeur me dit simplement, on ne pouvait pas t'attendre». Les mesures d'aides offertes aux femmes pour la conciliation travail- vie privée varient selon le type d'employeur. Ces mesures ne sont rien d'autres que l'aménagement du temps surtout après la naissance d'un enfant, les congés de maternité, la possibilité de reprendre le travail après une période donnée d'absence. La plupart des femmes interrogées qui ont conçu dans leur première année d'activité sont dans la fonction publique. Les femmes s'engagent dans la maternité selon qu'elles soient employées par l'Etat ou par une structure privée. Lorsque c'est l'Etat, tout parait plus facile que si c'est un privé, alors que cela ne devrait pas être le cas. Dans la société africaine l'enfant est unanimement considéré, comme une richesse. Il est la raison d'être, la joie et le ciment des couples, la bénédiction de l'union conjugale. L'absence d'enfant entraîne souvent la fin du couple. Cela est si vrai que, lorsqu'une femme est convaincue de sa stérilité, elle est répudiée sans aucune hésitation (Apovo 2003). La femme qui s'est sacrifiée pendant de longues années à ses études doit pouvoir bénéficier des mêmes opportunités que les hommes avec qui elle a étudié. Elles sont de plus en plus nombreuses à avoir une solide formation professionnelle ou un niveau élevé d'études et souhaitent légitimement exercer une vie professionnelle et faire carrière. Cette aspiration ne doit pas décourager celles qui souhaitent avoir des enfants ; non seulement parce que fonder une famille est un droit fondamental que la société doit faciliter mais parce que le travail des femmes est créateur de richesses et d'emploi. Les employeurs doivent revoir leur contrat d'embauche à l'égard des femmes afin qu'elles ne se sentent plus léser sur le marché du travail. Ce n'est que de cette manière que la femme qui fait le choix de concilier le travail et le rôle de mère se consacrera à fond à son travail pour qu'il y ait un bon rendement.

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